LA MER CONTRE LA TERREUR
Dix ans après les attentats de Paris qui ont fauché 132 vies dans plusieurs lieux de la capitale française et laissé des milliers de victimes directes et collatérales, l’attentat et la prise d’otages du Bataclan ont concentré l’attention des commémorations.
Il y a trois ans, le réalisateur Raphaël Frydman consacrait à son ami Johnatan Broda un beau film sur le récit de cette nuit tragique et la nécessaire mais difficile reconstruction qui s’en est suivie. Se rappelant la force de sa grand-mère elle-même rescapée de la Shoah, John évoque la possibilité d’une nouvelle vie après l’horreur. Et comme son aïeule, c’est la mer qui l’a grandement aidé, pour ne pas dire sauver quand on connaît désormais l’importance du traumatisme individuel et collectif de cette série d’attentats. Et, dans son cas, c’est le surf qui lui a permis de cristalliser cette renaissance. « Fluctuat nec mergitur » (« Il est battu par les flots, mais ne sombre pas »), la devise de la ville de Paris reprise par la suite par tous les survivants et ceux qui les ont soutenus ne pouvait trouver plus bel écho au loin sur les vagues.
La Mer de Raphaël Frydman à découvrir sur MK2 Curiosity.
Jonhatan Broda prépare actuellement un roman graphique sur le sujet intitulé Je peux pas mourir, j’ai pas vu la mer.

